Le tutoriel complet de la Google Search Console en 2023 (avec photos)

Connaissez-vous la Google Search Console ? C’est un outil primordial pour que votre site ou boutique en ligne soit indexé sur Google correctement. L’outil est bien connu des développeurs web et spécialistes SEO, mais il est très peu utilisé des commerçants qui désirent réaliser leur site eux-même. Cela est certainement dû au fait que Google ne met pas beaucoup cet outil en avant et il faut le trouver soi-même, alors qu’il est obligatoire pour tout commerçant en ligne ! Aujourd’hui, on vous dévoile absolument tout dans notre tutoriel sur la Google Search Console.

Pourquoi utiliser la Google Search Console ?

En premier, il faut comprendre ce qu’est la Google Search Console. La “GSC” (nous allons beaucoup réutiliser cette abréviation) sert uniquement aux résultats qui sont publiés lors d’une recherche Google. Elle ne va donc que vous aiguiller par rapport à votre présence sur Google (de différentes manières). Cependant, comme de nos jours en moyenne la moitié du traffic vers son site web provient des moteurs de recherche, il ne faut absolument pas négliger de travailler son référencement.

La Google Search Console ne vous aidera pas directement à optimiser votre référencement (SEO). Si vous voulez acheter de l’espace publicitaire par exemple, il faudra passer par Google Ads. C’est bel et bien un outil d’audit et d’analyse statistique. Je vous rassure, il est très facile à utiliser et à comprendre (bien plus que Google Analytics) et vous serez un.e pro de la Search Console après avoir lu ce tutoriel complet !

La Google Search Console va vous permettre de surveiller les actions suivantes par rapport à votre site web :

  1. Savoir comment vos visiteurs vous trouvent sur Google (mots-clés, pages affichées et visitées) et combien vous ont trouvé de cette manière.
  2. Inscrire votre site pour qu’il soit indexé sur Google et savoir si vos pages sont indexées correctement.
  3. Veiller aux problèmes d’indexations (voire risque de blacklist — Google peut supprimer votre site entier de ses résultats de recherche !)
  4. Tester les pages mobile et supprimer des pages de la recherche manuellement.

Si vous êtes convaincu.e qu’il vous faut utiliser la Search Console, lisez la suite pour apprendre comment s’y inscrire et l’utiliser à son plein potentiel !

Inscrire son site sur la Search Console

On accède à la Search Console par ce lien : https://search.google.com/search-console/about

Puis cliquez sur le bouton “Commencer maintenant” :

Cliquez sur le bouton "commencer maintenant".

Vous devrez vous connecter à votre compte Google si ce n’est pas déjà le cas. Si vous en possédez plusieurs, choisissez bien lequel sera propriétaire ! Vous pourrez ensuite inviter vos autres comptes (nous verrons cela plus loin), mais il n’y a qu’un seul propriétaire d’une propriété Search Console.

Lorsque vous serez connecté à votre compte, vous arriverez sur une page vide. Il vous faut cliquer sur “Ajouter la propriété” en haut à gauche puis sur le petit + dans le menu qui apparait.

Cliquez sur "ajouter la propriété" puis dans le sous-menu, cliquez à nouveau sur "+ Ajouter la propriété"

Lorsque vous ajoutez une propriété, qui est donc votre site web, vous devez confirmer être propriétaire du site web (afin d’éviter à quiconque de voir les statistiques Google de n’importe quel site). Vous avez plusieurs manières de valider que le site que vous ajoutez vous appartient mais il ne faut le faire qu’une seule fois, quelle que soit la manière que vous choisissez.

Vous avez le choix entre la validation par Domaine ou la validation par Préfixe de l'URL

Vous devrez d’abord décider si vous voulez inscrire le domaine complet ou bien juste un préfixe d’URL. Les différences sont les suivantes :

  • Le domaine inscrira tous vos noms de domaine associés
  • Le préfixe d’URL n’inscrira que l’URL exacte.

Ainsi, si vous avez par exemple https://www.basiics.ch et https://basiics.ch (sans le www), vous devrez les inscrire comme deux propriétés différentes en utilisant la méthode du préfixe d’URL. La méthode du domaine vous permettra aussi d’automatiquement inscrire vos sous-domaines (si par exemple j’avais dev.basiics.ch).

Si vous n’utilisez pas de sous-domaines et que vous avez bien mis en place vos redirections pour ne pointer que vers une version du site — dans mon cas par exemple, si vous tappez www.basiics.ch, vous serez redirigés sur https://basiics.ch — alors vous pouvez utiliser le préfixe d’URL qui est un petit peu plus rapide à mettre en place. Dans l’absolu, vous devriez déjà rediriger votre URL primaire sur le bon domaine et votre site devrait absolument utiliser le format https et non pas http (aucune page ne devrait être en http en fait).

Nous voyons ci-dessous comment inscrire votre propriété avec chaque méthode :

La méthode “domaine”

Pour valider le domaine entier (qui encore une fois n’est utile que si vous avez beaucoup de sous-domaines, prévoyez d’en avoir, ou que vos redirections www et https ne sont pas 100% fiables), il faut valider un enregistrement DNS.

Pour cela, il faut passer par le panel d’administration de votre hébergeur qui peut changer d’un hébergeur à l’autre. Je vous montre la manipulation avec Infomaniak, qui est plus ou moins pareille partout (les menus changeront mais les zones DNS sont standards).

Lorsque vous validez votre domaine et cliquez sur “Continuer”, Google ouvre cette fenêtre :

Capture d'écran de la Google Search Console montrant les paramètres à sélectionner pour la validation DNS

Nous n’allons pas toucher aux options et directement cliquer sur “Copier”. Ne fermez pas cette fenêtre !

Créer l’enregistrement DNS

Avant toute chose, attention ! Changer les enregistrements DNS peut complètement briser votre site. Dans le cadre de cette manipulation, nous devons juste ajouter un enregistrement tel qu’indiqué par Google et ne rien changer d’autre. basiics décline toute responsabilité en cas de mauvaise manipulation de votre part.

Sur Infomaniak, naviguez jusqu’à votre nom de domaine (pareillement sur les autres hébergeurs : la zone DNS est rattachée au domaine) et cliquez sur “Modifier la zone DNS” :

Vous arriverez alors sur cette page qui contient vos enregistrements DNS :

capture d'écran montrant les enregistrements de la zone DNS sur Infomaniak.

Cliquez sur “Ajouter une entrée”. Une fenêtre s’ouvre afin que vous puissiez rentrer l’enregistrement :

capture d'écran montrant la fenêtre permettant d'ajouter un nouvel enregistrement DNS sur Infomaniak.

Choisissez le type TXT, et dans la Source entrez le “code” que Google vous a fourni précédemment. Il est plus long que les fenêtres laissent croire, et c’est pour cette raison que je vous conseille de le copier avec le bouton fourni et de le coller ici avec Ctrl+V.

La Cible est un champ libre destiné à votre utilisation, pour vous souvenir ce que fait cet enregistrement. Enfin, le TTL ou Time to Live indique au bout de combien de temps l’enregistrement DNS sera mis à jour.

Cliquez sur Enregistrer mais ne quittez pas la page. Retournez sur Google Search Console et cliquez sur “Valider” :

Comme l’indique Google, la validation peut prendre jusqu’à une journée (normalement 1 heure dans notre cas). Si la validation ne fonctionne pas tout de suite, retentez d’ici une heure ou deux. Vous devez absolument réessayer manuellement ; Google ne le fera pas automatiquement pour vous. Le plus simple est de laisser la page ouverte avec cette fenêtre dans un onglet et retenter de temps à autres.

Lorsque votre propriété domaine sera validée, vous verrez une fenêtre similaire à celle-ci :

fenêtre qui valide la propriété avec succès.

Vous pouvez alors cliquer sur “Accéder à la propriété” et nous pouvons entrer dans le vif du sujet !

La méthode “préfixe d’URL”

Entrez l’adresse exacte de votre site web. Cela inclut le https:// et les www si vous les utilisez (ce qui n’est pas le cas de basiics.ch par exemple).

Ne fermez pas cette fenêtre !

Si Google trouve l’URL que vous avez fourni, il vous proposera cette méthode de validation par défaut :

Pour valider la propriété, la manière la plus simple est de télécharger le fichier que Google vous met à disposition.

C’est pour ma part aussi celle que je préconise. Elle a l’avantage d’être simple et rapide, et surtout de ne jamais déconnecter votre site. Cependant, vous devrez avoir accès à un FTP. Si vous ne savez pas ce que c’est, aucun problème, nous voyons cela ci-dessous. Vous avez normalement accès à un FTP si vous avez souscrit une offre d’hébergement web mais pas si vous utilisez une solution SaaS comme Shopify, WordPress.com, Webflow, etc.

Dans le cas ou vous n’avez pas d’accès FTP, je vous conseille d’utiliser la méthode Google Analytics proposée sur la fenêtre ci-dessus (un peu en-dessous). Vérifiez que vous utilisez le même compte Google pour vos Analytics et votre Search Console et la propriété devrait être validée tout de suite. Bien sûr, il faut que vous utilisiez Google Analytics sur votre site web.

Utiliser un FTP et placer le fichier dedans

Pour utiliser la vérification par fichier HTML, il vous faut d’abord télécharger le fichier (qui dans mon cas s’appelle google5045903b30b4d9ec.html, mais il aura un nom différent pour vous) en cliquant sur le bouton de téléchargement. Puis, vous devrez vous connecter à votre FTP pour y charger le fichier html en question.

Si vous n’avez jamais utilisé de FTP, je vous conseille de télécharger Filezilla. Téléchargez-le depuis ce lient (site officiel), installez-le et lancez le programme.

Filezilla est un programme qui vous permet d’accéder au FTP de votre site web. Le FTP peut faire peur, mais il s’agit simplement d’un dossier dans lequel se trouve les fichiers de votre site. Il n’est donc pas très différent de votre bureau Windows ou Mac que vous utilisez déjà.

Attention ! Une mauvaise manipulation du FTP peut détruire votre site. La manipulation que nous faisons pour activer Google Search Console est bénigne et très simple à réaliser : vous devez déposer le fichier fourni par Google dans le dossier racine de votre site. Il ne faut rien supprimer, rien déplacer, rien changer d’autre. basiics ne saurai être responsable dans le cas d’une mauvaise manipulation suite à votre lecture de ce guide.

Si vous n’êtes pas sûr.e de vouloir procéder par la méthode FTP, je vous conseille d’installer Google Analytics sur votre site (par exemple avec un plugin WordPress ou Prestashop) puis procéder par la validation Google Analytics, moins technique.

Tout en haut à gauche, cliquez sur le gestionnaire de sites :

capture d'écran montrant où se situe le gestionnaire de sites sur la page d'accueil de Filezilla.

Cliquez ensuite sur “Nouveau site” :

Capture d'écran montrant où se situe le bouton "Nouveau site" sur Filezilla.

Vous devrez alors rentrer à droite les informations de connexion de votre FTP. Je vous montre une capture avec des informations de test :

Vous pourrez normalement paramétrer les autres options comme sur ma capture (Protocole FTP, chiffrement explicite sur TLS, authentification normale).

Vous aurez besoin comme information de l’hôte (et port s’il n’est pas standard), d’un nom d’utilisateur, et d’un mot de passe. Votre hébergeur vous fournira normalement les outils nécessaires : il vous donnera le nom d’hôte et vous devrez créer un compte FTP par votre panel administratif. Je ne peux donc malheureusement pas fournir plus d’indications sur la création d’un compte FTP car il dépend de chaque hébergeur.

Lorsque vous avez rentré les informations correctes, cliquez sur “Connexion” en bas à droite de la fenêtre active. Cela enregistrera le site pour vous y connecter plus facilement à l’avenir au besoin et vous connectera direct à votre site. Vous saurez que vous êtes connecté si vous voyez cet écran rempli de dossiers au milieu à droite :

capture d'écran de Filezilla montrant la connexion distante au FTP active.

Les dossiers présents sur votre FTP pourront être différents ; votre hébergeur les crée automatiquement si vous êtes sur un serveur mutualisé (et si vous utilisez un serveur privé virtuel, j’imagine que vous n’avez pas besoin de ce tutoriel !).

Allez dans le dossier web ou www : son nom dépend de votre hébergeur (Infomaniak utilise “web”). Pour rentrer dans un dossier, c’est très simple, on double-clic dessus dans la fenêtre en bas à droite ! (j’ai surligné le dossier “web” dans la capture ci-dessus : il faut cliquer ici sur votre client Filezilla).

Vous devez naviguer jusqu’au dossier racine de votre site web, la ou sont ses fichiers. Il se peut que votre site soit dans un sous-dossier. Si vous utilisez WordPress, vous saurez que vous êtes arrivé verrez ces dossiers :

Un exemple des dossiers que nous trouvons sur un site WordPress : wp-admin, wp-content, wp-includes, .htaccess

Vous n’aurez peut-être pas les dossiers .tmb ou imagify-backup, mais vous aurez absolument les dossiers wp-admin, wp-content, etc.

Si vous utilisez Prestashop, vous devriez voir ces dossiers :

A ce stade, ne touchez à rien ! Vous allez simplement déposer le fichier google5045903b30b4d9ec.html (qui encore une fois aura une suite de chiffres différent pour vous) dans ce dossier.

Pour ce faire, il y a deux solutions : vous pouvez soit aller le chercher sur le panneau juste à gauche, qui montre vos fichiers locaux. Localisez le fichier (par exemple sur le bureau) puis double-cliquez dessus pour le télécharger dans le dossier ouvert à droite.

La deuxième solution consiste à simplement glisser-déposer le fichier dans la fenêtre illustrée ci-dessus, directement depuis son emplacement sur votre ordinateur.

Dans tous les cas, la manipulation devrait s’être faite sans encombre. Avant de fermer Filezilla, retournez sur Google Search Console et cliquez sur “Valider” :

La validation peut prendre quelques instants mais, si elle est bien faite, vous verrez normalement cette fenêtre s’afficher :

fenêtre qui valide la propriété avec succès.

(Oui, j’avoue, j’ai validé avec Google Analytics pour les besoins de ce tutoriel !)

Cliquez sur “Accéder à la propriété” et nous pouvons enfin rentrer dans le vif du sujet : comprendre et utiliser la Search Console ! Vous pouvez alors fermer Filezilla sans problème, il vous déconnectera automatiquement.

Si une erreur survient, Google vous en avertira aussi. Si cela arrive, vous avez probablement déposé le fichier au mauvais endroit.

Paramétrer la Search Console

Cette première étape après avoir connecté votre propriété est très importante, c’est pourquoi nous la voyons tout de suite.

Il y a deux choses à faire : ajouter votre sitemap, et ajouter vos collaborateurs.

Ajouter votre sitemap à la Search Console

Qu’est-ce qu’une sitemap ? C’est en fait une arborescence qui permet aux moteurs de recherche de comprendre votre site ainsi que sa structure. Celle-ci est plus facile à comprendre pour un robot et notamment contient toutes vos pages publiées, même celles qui n’ont pas de lien interne sur votre site.

Pour Google, la sitemap est très importante d’une part pour qu’il prenne connaissance de votre site et commence à l’indexer, puis pour qu’il continue d’indexer chaque page que vous publiez automatiquement par la suite.

L’indexation est le terme utilisé par Google qui désigne si votre page peut apparaître dans les résultats de recherche ou non. Si votre page n’est pas indexée, elle n’apparaîtra jamais nulle part sur Google.

Créer une sitemap est très simple.

Si vous utilisez WordPress, je vous conseille d’installer le plugin Yoast SEO, la référence en matière de SEO sur WordPress. Après paramétrage, Yoast créera votre sitemap à cette adresse : www.monsite.tld/sitemap_index.xml.

Si vous utilisez Prestashop, il existe le plugin Google Sitemap, développé par l’équipe de Prestashop. Si celui-ci a l’avantage d’être gratuit et de vous fournir une sitemap, je ne peux toutefois que vous conseiller d’acquérir un module SEO plus complet pour votre boutique Prestashop.

Dans tous les cas, une fois que vous aurez votre sitemap créée, il faut la donner à Google. Depuis la Search Console, cherchez Sitemap dans le menu à gauche (sous Index):

capture montrant la localisation du bouton Sitemap sous le titre Index.

Vous verrez alors deux choses sur cette page : un champ pour ajouter le lien de votre sitemap, puis les sitemaps envoyés.

capture d'écran montrant la fenêtre "Sitemap" de la Google Search Console

Il y a quelques points à noter sur cette page. En premier, insérez le lien de votre sitemap (sans le domaine avant, donc juste “sitemap_index.xml” si vous utilisez Yoast par exemple) et cliquez sur Envoyer.

D’ici un jour ou deux maximum, Google ira regarder votre sitemap et commencera à parcourir les liens qui s’y trouvent. La deuxième case, “Sitemaps envoyés”, nous intéresse alors. Vous y trouvez :

  • le lien de chaque sitemap (on peut en avoir plus d’un)
  • le type
  • quand le sitemap a été uploadé sur Google (“URL envoyées”)
  • la dernière fois que Google a regardé cette sitemap (ici on voit qu’elle date du 1er septembre)
  • l’état de votre sitemap (Opération effectuée en vert = tout est bon ; il peut y avoir des erreurs en rouge) et
  • le nombre d’URL découvertes, c’est-à-dire le nombre de pages répertoriées par le sitemap (ici 9 car le site est assez petit).

Autrement, cette page n’est pas plus utile car le véritable coeur de la Search Console se trouve dans les statistiques de performances ! Passons donc à la suite, l’ajout de vos collaborateurs à votre Google Search Console.

Ajouter des collaborateurs à sa propriété Google Search Console

Pour ce faire, rien de plus simple. Tout en bas du menu à gauche, Cliquez sur Paramètres :

capture montrant le bouton Paramètres sur la Search Console

Sur la nouvelle page, vous verrez au milieu une ligne nommée “Utilisateurs et autorisations” :

capture montrant le lien pour ouvrir les Utilisateurs et leurs autorisations

Cliquez dessus puis en haut à droite, cliquez sur “Ajouter un utilisateur” :

localisation du bouton "Ajouter un utilisateur"

Vous devrez alors saisir son adresse e-mail (qui doit être, à ma connaissance, une adresse gmail) et vous décidez de ses accès, c’est-à-dire de ce que l’utilisateur a le droit de voir et faire :

  • Propriétaire : vous transférez la propriété à cet utilisateur
  • Accès total : il a les mêmes accès que vous (propriétaire) mais ne peut pas supprimer la propriété.
  • Accès limité : il peut uniquement consulter la plupart des données mais ne pas interagir avec (nous verrons cela plus loin).

En temps que propriétaire, vous pouvez aussi changer les accès des autres utilisateurs à tout moment en revenant sur cette page.

Maintenant que nous avons bien mis en place notre Search Console, je vous conseille d’attendre un jour ou deux le temps que des données arrivent (vous ne recevez pas les données rétroactives, c’est-à-dire avant d’avoir inscrit votre site) puis de reprendre le tutoriel ici.

La Vue d’ensemble

Retournons sur la page d’accueil de la Search Console lorsque vous ouvrez votre propriété. Il s’agit de la “Vue d’ensemble”, qui montre :

  • Les insights (nouveau depuis 2022)
  • Les performances
  • L’index
  • L’expérience (en défilant)
  • Les améliorations

Nous allons voir chacun de ces éléments un à un, mais pas dans l’ordre. Pourquoi ? Car la vue d’ensemble n’est en fait qu’un tableau de bord condensant certains panneaux du menu (que vous pouvez faire défiler à gauche de la Search Console). Pour la clarté de ce tutoriel, nous allons plutôt voir chaque élément du menu dans l’ordre afin que vous puissiez revenir à ce tutoriel lorsque vous en avez besoin. Je vous parle juste des insights qui n’apparaissent que sur la vue d’ensemble :

Les insights

capture d'écran montrant à quoi ressemble le bandeau des Insights sur la Search Console

Les insights, autrement dit les aperçus, vous permettent de savoir en un coup d’oeil quels mots-clés sont importants à la visibilité de votre site actuellement. Ils ne s’affichent toutefois uniquement lorsque vous enregistrerez suffisamment de clics.

Les insights vous offrent une manière rapide et condensée de comprendre votre performance sur Google. Cependant, ils n’offrent rien de plus que nous n’avons pas déjà dans les statistiques de performances. Pour cette raison, je ne passe pas plus de temps dessus et enchaîne directement avec la page Performances !

Les performances

Pour rentrer dans les performances et les voir en détail, vous avez deux options : soit cliquer sur le lien “Rapport complet” depuis la page d’accueil (vue d’ensemble) :

Soit cliquer sur “Performances” depuis le menu à gauche. Dans tous les cas, vous arrivez sur cette page :

capture de la page "Performances" de la Search Console

Cette page peut sembler complexe à comprendre aux débuts, mais rassurez-vous, nous allons la décortiquer très simplement !

Les performances, comme je l’indiquais, sont directement issues des recherches Google effectuées par les internautes. Elles permettent de savoir lorsque votre site s’affiche sur Google, avec quel mot-clé, quelle page, et si les gens ont cliqué dessus ou non. C’est un outil incroyable pour votre SEO et positionnement !

Les filtres

filtres des performances

Les filtres que vous voyez ci-dessus peuvent être édités, rajoutés ou supprimés, et vous permettent de mieux comprendre les données qui s’affichent. Les filtres sont très puissants et nous allons les voir à la fin de ce chapitre. Pour l’instant, retenez où ils se situent.

Vous pouvez aussi modifier les filtres en cliquant dessus, et ainsi par exemple étendre la frise à une année ou la réduire à une semaine.

La frise des performances

la frise des performances

Cette frise vous montre certains indicateurs clés sur la durée. Les statistiques de la Search Console sont mis à jour tous les jours à raison d’une fois par jour. Tout en haut de la frise, en couleur, vous voyez des filtres qu’il est possible d’afficher ou masquer de la frise en cliquant simplement dessus.

Que veulent-ils dire ? Voyons cela tout de suite :

  • Nombre total de clics : combien de clics vous avez enregistré chaque jour depuis les résultats de recherches Google.
  • Nombre total d’impressions : combien de fois une page de votre site a été affichée dans les résultats de recherche Google (avec ou sans clic).
  • CTR* moyen : la différence entre les impressions et les clics. On voit qu’ici, ~7% des internautes ont cliqué pour voir le site, toujours depuis les résultats Google !
  • Position moyenne : la position à laquelle votre site apparaît en premier. On voit ici que sur la durée totale (3 mois), le site en question est apparu en moyenne à la 12ème position, ce qui est déjà sur la 2ème page !

Enfin, en-dessous de ce graphe, nous voyons des données plus précises : les recherches exactes des internautes ainsi que les pages exactes qui apparaissent.

*Le CTR vient de l’anglais Click-through Rate. Ou en français, le taux de clics.

Tableau de requêtes

Avec basiics par exemple, nous voyons ces requêtes :

capture montrant le tableau des requêtes

Sur la durée entière (3 mois — souvenez-vous que vous pouvez la modifier dans les filtres !), nous voyons que le mot-clé “basiics” a conduit a 57 impressions de mon site (n’importe quelle page) et 9 clics. Suivi de la requête “mon ssi linkedin” qui a conduit à 41 impressions mais aucun clic.

Voyez-vous la flèche à côté de “clics”, en haut à droite ? Vous pouvez cliquer dessus (ou sur Impressions) pour ordonner le tableau comme vous le souhaitez. Pour l’instant, je vois les mots-clés ayant conduit au plus de clics, mais je peux aussi voir les mots-clés ayant conduit au plus d’impressions.

Et par exemple décider de travailler les pages qui apparaissent sur ces mots-clés afin d’augmenter le CTR.

Vous pouvez aussi changer entre Requêtes, Pages, Pays, Appareils, etc. Je pense que les termes sont assez explicatifs, le tableau fonctionne exactement pareillement sur chaque vue !

Comment analyser des données plus précises ?

Il est possible, grâce aux filtres, d’avoir des données très précises sur vos pages et vos requêtes.

En cliquant sur une page, vous l’isolerez dans vos filtres. Comme ici :

J’ai simplement cliqué sur une page (dans l’onglet Pages) — vous voyez le début de l’URL dans les filtres en haut — puis je suis retourné sur les requêtes. On voit alors quelles requêtes Google ont amené l’article en question à s’afficher. (Pour enlever le filtre, cliquez sur la croix à côté du filtre).

Et les données que vous voyez comme ceci n’ont pas de prix !

En étudiant cet article (mon guide complet pour les créateurs.trices de contenu Linkedin), je constate que les gens cherchent énormément à connaître leur ssi linkedin (social selling index) : 41 impressions contre seulement 8 pour la deuxième requête ! Seulement, ils ne cliquent pas sur ma page. Pourquoi ? Mon

Pour le savoir, c’est très simple : ouvrez un onglet sur Google et cherchez le mot-clé exact puis rajoutez site:monsite.tld. Par exemple : mon ssi linkedin site:basiics.ch. Cela affichera uniquement mon site et je vois alors comment il apparaît sur Google :

exemple d'un résultat de recherche Google

Effectivement, comme je parle très peu du SSI dans cet article, Google ne sait pas trop quoi chercher comme mot-clé et affiche le titre par défaut de la page qui est (trop) long. Il affiche aussi un extrait de l’article qu’il choisit lui-même, mais ne sait pas trop quoi montrer exactement.

Grâce à ces données, je comprends exactement comment mon site apparaît sur les recherches Google et je peux faire quelque chose pour améliorer le CTR de cette page sur ce mot-clé !

L’onglet performances de la Search Console est donc l’un des endroits les plus important de la Search Console et celui qui vous montre spécifiquement comment les internautes découvrent et interagissent avec votre site sur Google.

L’inspection de l’URL

En suivant l’ordre du menu, le troisième panneau s’appelle “Inspection de l’URL”. Ce panneau est en fait une relique provenant de l’ancienne Search Console, qui a été remise à jour en 2020. Si vous cliquez dessus, votre curseur sera automatiquement placé sur la barre de recherche tout en haut de l’écran :

barre de recherche d'URL sur la Google Search Console

Pour inspecter une URL, vous devez entrer son adresse exacte (comme nous pouvons le voir sur la capture ci-dessus). Pour cela, ouvrez la page que vous voulez voir simplement depuis votre site puis copiez l’URL depuis la barre de navigation.

Entrez l’URL dans la barre de recherche ci-dessus sur la GSC puis appuyez sur Entrée. Le rapport met un peu de temps à charger mais lorsqu’il est prêt, vous verrez une pléthore d’informations sur votre page, toujours par rapport à comment Google la voit :

exemple de rapport d'inspection d'une URL. L'URL ici est entièrement validée.

Je ne vais pas passer par chaque petit détail de ce rapport car il n’est en fait que rarement intéressant. Le plus intéressant avec cette fonctionnalité, c’est que vous pouvez demander l’indexation d’une page dans le cas où Google ne l’aurait pas fait. Pareillement, si vous mettez à jour une page de manière conséquente, Google ne repérera les changements que lorsqu’il la visitera à nouveau (ce qui peut être dans un jour ou une semaine). Demander l’indexation peut donc permettre d’expédier ce processus. Pour cela, il faut simplement cliquer sur Demander une indexation et laisser la page ouverte le temps que Google valide la demande (ce qui prend en moyenne une minute).

Pensez à ne pas paramétrer votre site comme “noindex” ! Cela indiquerait à Google et autres moteurs de recherche de ne pas indexer vos pages après les avoir exploré, et vous devriez donc les indexer manuellement à chaque fois. Si une page est no-index, Google vous le dira dans la case “Indexation des pages” ci-dessus.

Ce rapport vous permet aussi de voir les erreurs d’indexation de votre page mais le cas le plus fréquent est que soit tout votre site va, soit rien sur votre site va (par rapport à l’indexation). Passons donc directement à la suite.

Le sous-menu Index

Le sous-menu index, accessible depuis le menu à gauche, présente actuellement quatre panneaux :

  • Pages
  • Pages de vidéos (nouveau en août 2022)
  • Sitemaps (que nous avons déjà vu)
  • Suppressions

Pages

En cliquant sur le panneau des pages, vous serez transportés sur une vue similaire à celle-ci :

vue des pages dans la google search console

Vous avez ici deux cartes : l’une représentant une frise de l’évolution de l’indexation de vos pages, et l’autre représentant l’état de toutes vos pages actuellement.

La frise n’est pas forcément primordiale. Elle indique jour après jour combien de vos pages sont indexées (en vert) et combien ne le sont pas (en gris). Si vous publiez beaucoup de contenu, elle peut vous permettre de rapidement voir des changements hors du commun (si tout à coup beaucoup de pages non-indexées apparaissent, ou l’inverse).

C’est donc un outil de diagnostique plus qu’autre chose, qui vous permet de regarder l’état de santé de votre site.

Il est normal que certaines pages ne soient pas indexées. Elle ne le sont pas tout de suite après publication, même si Google les détecte sur votre sitemap ! De plus, si vous avez un site avec beaucoup de pages, certaines ne seront de toute façon pas indexée pour diverses raisons. Cependant, si vous voulez absolument faire indexer une page qui ne l’est pas, je vous montre une technique très rapide :

Faire indexer une page rapidement

Cliquez sur une ligne du tableau comportant une raison de non-indexation. Je vois ci-dessus 9 pages qui sont “Détectées, mais pas indexées” par exemple :

Exemples de pages détectées mais non indexées

Je vois alors la liste des pages qui font l’objet de cette non-indexation sur une nouvelle vue. Pour indexer ma page facilement et comprendre pourquoi elle est détectée (donc Google sait qu’elle existe) mais non indexée (elle n’apparait pas dans les résultats de recherche), il me suffit de glisser la souris sur la ligne du tableau qui m’intéresse et de cliquer sur l’icone de loupe :

La loupe ouvre alors directement l’URL dans l’inspecteur que nous avons vu juste avant, et me permet d’obtenir le rapport d’indexation et de demander son indexation. Plus rapide que de copier-coller l’URL !

Si vous vous demandez pour les deux autres icônes :

  • Les deux carrés permettent de copier l’URL
  • Le carré avec la flèche le traversant ouvre l’URL dans votre navigateur.

Il existe un certain nombre de raisons de non-indexation et si vous en voyez un qui n’apparait pas sur cette capture, vous pouvez simplement cliquer dessus dans le tableau (depuis le panneau “Pages” du menu à gauche) pour voir notamment ce cadre :

En cliquant sur “En savoir plus”, vous serez transporté sur l’aide de la Google Search Console qui, bien qu’elle soit assez brouillon, explique assez clairement les raisons de non-indexation.

Pages de vidéo

Ce panneau a été rajouté très récemment, en août 2022, et vous permet de comprendre comment sont indexées vos vidéos.

Google propose maintenant de plus en plus de vidéos dans en tête des résultats de recherche (ce qui fait que je vais très bientôt transformer ce guide en vidéo aussi), et vous permet donc maintenant de comprendre si et comment vos vidéos auto-hébergées sont indexées.

Le “problème”, c’est que chaque fichier vidéo (mp4 ou autre) sera détecté et Google voudra l’indexer. Le fait est que parfois (moi le premier), nous utilisons des vidéos à titre purement illustratif et ne voulons pas qu’elles soient indexées. Vous verrez donc peut-être beaucoup de vidéos non-indexées sur cette vue.

Cependant, si vous hébergez vos propres vidéos tutoriels par exemple, ce panneau devient très intéressant. Il fonctionne exactement comme le panneau des pages que nous venons de voir, et je ne passe donc pas plus de temps dessus.

Je passe aussi les sitemaps qui viennent après puisque nous les avons vu au début de ce tutoriel. Si vous n’avez pas donné vos sitemaps à Google, faites-le tout de suite avant de continuer !

Suppressions

L’onglet suppression est très utile dans certaines conditions. Il vous permet en fait de faire supprimer certaines pages des résultats de recherche.

Pour cela, il faut cliquer sur le gros bouton rouge “Nouvelle demande” :

formulaire de demande de suppression d'une URL

Vous pourrez alors saisir l’URL de la page à supprimer (temporairement, comme vous pouvez le lire) et définir s’il s’agit d’une URL unique et absolue ou bien d’un préfixe. C’est-à-dire que si je cliquais sur la deuxième option et entrais “basiics.ch” dans le champ, tout mon site serait dépublié de Google ! Si je laissais la première option avec la même adresse par contre, seule ma page d’accueil serait dépubliée.

Il est aussi possible d’effacer des URL mis en cache (voir le deuxième onglet dans l’image ci-dessus). Vous ne le savez peut-être pas, mais Google met en cache chaque page qu’il indexe, accessible comme ceci en cliquant sur la petite flèche grise dans les résultats de recherche :

image montrant le bouton de la page en cache sur google

Supprimer le cache permet donc d’en recréer un lorsque Google visitera à nouveau votre page. Entre vous et moi, je n’ai jamais eu besoin d’utiliser cette option mais au moins elle existe.

Pourquoi supprimer une URL ?

Il y a de nombreuses raisons : par exemple, vous avez dépublié une page et Google l’affiche encore (ce qui amène un gros “erreur 404” lorsqu’on clique dessus, pas terrible comme première impression).

Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que cet outil est la seule manière de faire supprimer une page de Google rapidement lorsque vous en aurez besoin.

Comme l’indique le formulaire, la page sera supprimée des résultats pendant 6 mois. Si vous devez la supprimer de manière permanente, alors il faut lui donner l’attribut “no-index” directement depuis votre site.

L’avantage de cet outil est que la suppression des résultats est très rapide, quasi instantanée. Si vous devez absolument dépublier quelque chose de Google, utilisez d’abord cet outil puis passez la page en “no-index” directement après (ou supprimez-la complètement).

Les onglets “Contenu obsolète” et “Filtrage Safesearch”

En revenant sur le panneau Suppressions, vous verrez deux autres onglets : Contenu Obsolète et Filtrage Safesearch :

Pour demander une suppression de ces deux contenus, vous devez d’abord cliquer sur l’onglet qui vous intéresse puis ici :

Glissez la souris sur le point d’interrogation puis cliquez sur le lien

Vous pourrez alors soumettre une demande qui n’est pas automatiquement garantie afin de supprimer du contenu ou supprimer le filtre Safesearch appliqué à votre site.

En fait, ces deux onglets fonctionnent différemment des suppressions temporaires. Vous retrouverez dans leurs tableaux les demandes effectuées à l’encontre de votre site. Pourquoi ? Pour cela, regardons ce qu’est du contenu obsolète et du contenu filtré.

Qu’est-ce qu’un contenu obsolète ? Il s’agit d’une page ou image supprimée du web. Google garde du contenu en cache même après suppression. Si vous voulez faire disparaître une photo compromettante de vous-même sur Google, c’est donc avec cet outil (ou avec réquisition judiciaire, comme le conseille Google), que vous commencerez.

Qu’est-ce que du contenu filtré ? Le filtre safesearch élimine le contenu explicite des résultats de recherche et vos pages peuvent donc être marquées comme devant être filtrées, soit par Google soit par d’autres utilisateurs. Si vos pages sont marquées alors qu’elles ne devraient pas l’être, c’est aussi depuis cet onglet que vous pourrez faire recours.

Nous voyons donc là un autre aspect très important de la Search Console, qui vous permet de garder la main sur vos résultats de recherche, sans quoi Google peut trier votre site comme il le souhaite sans votre approbation !

Le sous-menu Expérience

En vérité, nous devrions appeler ce menu “Expérience mobile” car il ne traite que des pages visitées par un smartphone.

Avec ce menu, la Search Console nous montre qu’elle est plus qu’un outil d’analyse de votre présence sur le moteur de recherche… mais toujours sous la vision que Google a du web.

Si vous cliquez sur expérience sur la page, vous verrez probablement la même chose qu’ici :

Expérience sur la page

Pourquoi 0% des URL sont considérées comme rapides ?

Depuis plusieurs années, Google a lancé le projet AMP (Accelerated Mobile Pages, soit Pages Mobile Accélérées). Le but était de créer des pages plus légères pour natel, avec moins d’images et de mise en page. Le problème que beaucoup de développeurs (moi y compris) avons avec ces pages, c’est qu’elles les reforment à l’image de Google. Ainsi, lorsque vous cliquez sur un lien AMP depuis votre natel, vous êtes amené sur une page qui laisse croire que Google vous fournit le contenu, et pas le site qui l’a écrit. Notamment car le lien de la page AMP provient de google.com et pas de votre site.

Pour avoir des pages AMP, vous devez les créer exprès : ce n’est pas fait automatiquement. Voici donc pourquoi l’exemple sur cette capture a 0% de pages considérées “rapides”, c’est-à-dire AMP. “Rapide” est ici une fausse appellation : la page peut belle et bien être rapide, elle n’est juste pas au format AMP que Google veut voir.

Dans tous les cas, vous voyez aussi 3 cases en-dessous de la frise vide. Vous pouvez cliquer sur chacune d’entre elles pour voir les statistiques plus en détails mais décortiquons-les aussi :

  • Signaux web essentiels : indique la vitesse, la réactivité et la stabilité de l’expérience de chargement des pages (ou en gros, le temps de chargement d’une page).
  • Ergonomie mobile : Google est assez cryptique sur ce que cela signifie, mais nous pouvons envisager qu’il s’agit d’une page à largeur d’écran mobile, avec des images de taille adaptée et du texte qui n’est ni trop grand à lire, ni trop petit.
  • HTTPS : regarde si vos pages mobile sont au format HTTPS (sécurisé).

Comme nous le disions plus tôt, le HTTPS est devenu équivoque sur le web et Google pénalisera énormément vos pages si elles ne sont pas HTTPS (mais HTTP). Vous devez absolument souscrire un certificat SSL (OpenSSL, souvent proposé par les hébergeurs, est gratuit) et rediriger vos pages HTTP vers le HTTPS (par le biais du fichier .htaccess, le plus simple) !

Ces trois cases sont intéressantes, mais je pense que la première reste la plus importante. Les signaux web essentiels vous indiqueront si certaines pages mettent long à charger (plus de 2 secondes), ce qui peut vous faire perdre énormément de traffic !

Signaux Web essentiels

Le sous-menu “Signaux web essentiels” vous permettra de voir plus finement le temps de chargement de chacune des pages de vos sites. Pour y accéder, vous pouvez cliquer sur le lien dans le menu à gauche, ou bien sur la case que nous avons vu juste avant.

Cette vue vous permettra de savoir si des pages de votre site posent problème au chargement. C’est une manière rapide et simple de jeter un oeil à toutes vos pages (pour autant que Google les ait explorées).

Pour cela, comme toujours, il faut cliquer sur “Ouvrir le rapport” lorsque vous arrivez sur la vue :

Vous noterez que pour ce site, il n’existe aucune donnée “Ordinateur”. Pour votre site aussi, il se peut qu’aucune des deux frises ne soit disponible ! Comme l’explique Google ici, il n’y a pas assez de données d’utilisation sur les 90 derniers jours pour tirer des statistiques. Google ne dévoile pas vraiment les raisons pour lesquelles il pense ne pas avoir assez de données, mais le fait reste que vous pourrez ou non avoir accès à cette frise.

Si vous y avez accès, alors cliquez simplement sur Ouvrir le rapport pour obtenir plus de données :

Rapport des signaux web essentiels

Nous voyons sur cette image qu’aucune page mobile (donc visitée depuis un smartphone) n’est considérée comme lente. Par contre, 13 pages sont considérées comme à “améliorer”. Cette fois-ci, Google nous donne les critères d’évaluation : une page est considérée à améliorer si elle met plus de 2,5 secondes à charger.

Si vous vous demandiez, LCP signifie “Largest Contentful Paint”, qui n’a pas vraiment de traduction française. Il mesure en gros le temps de chargement d’une page, qui est considérée comme chargée lorsqu’elle est “peinte” (donc lisible pour l’utilisateur).

Problèmes LCP

En cliquant sur la ligne du tableau, comme dans toutes les autres vues jusqu’à maintenant, nous pouvons voir les pages individuellement. Mais avant, j’aimerais attirer votre attention sur le champ “Validation”, qui est indiqué comme “Non commencé”. Voyons tout de suite ce que c’est et comment le corriger. Et pour cela, il faut entrer dans la vue des améliorations nécessaires :

Ici, c’est un petit peu plus compliqué que ce que nous avons vu jusqu’à maintenant.

Demander une correction

En premier, revenons à la correction dont je parlais juste avant. Nous voyons tout en haut de cette capture cette fenêtre :

Les problèmes à corriger sont relativement fréquents sur la Search Console. Vous pourrez les voir dans toute sorte de contexte, et non pas uniquement sur les Signaux Web ou pages mobiles. Par exemple, si Google visite vos pages mais ne les indexe pas, il vous proposera aussi un problème sur lequel vous pouvez “Valider la correction”.

En effet, en cliquant sur le bouton en bas à droite (“Valider la correction”), vous enverrez un signal à Google qu’il doit regarder à nouveau vos pages afin de détecter des changements.

Dans l’absolu, vous devriez d’abord corriger les problèmes avant de demander la validation. Celle-ci va prendre plusieurs jours, le temps que le robot de Google passe par vos pages et fasse son compte-rendu. Dans les faits, c’est assez aléatoire de savoir si le problème sera corrigé ou non. C’est donc bien un processus ou on fait des essais, on demande la correction, et on réessaie si ce n’est toujours pas corrigé.

Dans le cas présent par exemple, j’irai regarder les pages (ce que nous allons faire juste après) puis j’irai les tester sur gtmetrix par exemple, qui donne un rapport complet, puis j’irai mettre en place des optimisations techniques selon le rapport. Ensuite je testerai les pages de nouveau avec GTMetrix, puis je demanderai la validation à Google.

Est-il important de corriger des pages qui mettent plus de 2,5 secondes à charger ? Oui ! Car Google, sur la Search Console, vous alerte des problèmes de référencement. Le problème soulevé ici va donc pénaliser la position de ces pages dans les résultats. Lorsque vous êtes alerté d’un problème depuis la Search Console, il faudrait au maximum le traiter le plus vite possible.

Exemple d’URL

Voyons maintenant les pages de ce site qui mettent trop long à charger.

Nous voyons déjà, en regardant le tableau plus haut, qu’il est un peu différent. En effet, il montre ici une “population du groupe” sur une seule ligne (et non pas 13 lignes, une pour chaque URL) :

Google décide de regrouper les URL d’un site web en population, et de leur attribuer une moyenne LCP. Dans les faits, ça ne change pas grand chose pour nous : en cliquant sur la ligne du tableau, une fenêtre s’ouvre sur la droite de l’écran et nous montre les URL individuelles :

Nous pouvons voir dans ce cadre chaque URL répertoriée comme “à améliorer” par Google avec son temps de chargement individualisé.

Et voila à peu près tout pour les signaux web essentiels ! Les deux rapports (mobile et ordinateur) fonctionnent exactement pareillement, et si vous n’avez accès ni à l’un ni à l’autre, alors c’est un bon signe aussi : cela veut dire que vos pages ne sont (vraisemblablement) pas pénalisées.

Ergonomie mobile

La page ergonomie mobile est très simple à utiliser : il existe deux critères, inutilisable (la page n’est pas adaptées aux mobiles) et utilisable (la page est adaptée aux mobiles). Votre but, c’est que toutes vos pages soient utilisables.

Que veut dire ce terme ? Personne ne sait exactement ! Il s’agit de critères que Google teste pour déterminer s’il considère votre page aux normes ou non. Pour avoir un peu plus d’informations, il faut comme d’habitude cliquer sur le petit bouton 🔍 lorsque vous défilez sur une page dans le tableau :

Cela ouvrira le test de la page en question et vous fournira plus d’informations sur son résultat.

Souvenez-vous que la Google Search Console aide en premier votre site à être référencé. Si une page n’est pas adaptée aux mobiles, il y a un réel risque que votre page ne soit tout simplement pas présente dans les résultats de recherche !

Le sous-menu Améliorations

Le sous-menu Améliorations est peut-être mal nommé, car il regarde en fait l’état de santé de vos données structurées.

Les données structurées, c’est une manière de dire aux robots, qui ne comprennent que le texte brut et le code HTML, comment votre page est structurée (selon un schéma standardisé). Est-ce la page d’un produit mis en vente ? Un article de journal ? Une FAQ ? Un espace commentaire ? Le terme “page” est très large et majoritairement technique et n’indique que très peu ce à quoi le robot de Google doit s’attendre lorsqu’il viendra visiter votre page.

Google utilise les données structurées pour enrichir les résultats de recherche.

Si je devais expliquer les données structurées et résultats enrichis cependant, je devrais faire un autre court tout aussi complet que celui-ci. Aussi je vous propose de passer directement à la suite.

Les résultats enrichis ressemblent à ceci :

Comparez le résultat encadré à celle juste en-dessus. Nous y voyons, de haut en bas :

  • Le titre de la page pour les résultats Google (en bleu)
  • Le lien complet vers la page (en vert)
  • Une note sur 5 étoiles, un prix, une mention “en stock” : ce sont des résultats enrichis !
  • Une description
  • Des métadonnées comme le système d’exploitation, la couleur, etc. Ce sont aussi des résultats enrichis !

Les résultats enrichis sont très intéressants pour votre site web: ils rendent vos pages plus attirantes (autant visuellement que sur l’information) sur les recherches Google. Je ne peux que vous encourager de les utiliser sur votre site !

Le sous-menu Améliorations contiendra différentes vues dépendant les données structurées que Google trouve sur votre site. Comme toute autre vue ou panel, vous aurez accès à un tableau indiquant les pages “utilisables” et “inutilisables” : c’est-à-dire les pages où un schéma de donnée structuré a été indiqué, et les pages où ce n’est pas le cas. Vous trouverez à gauche par exemple un exemple de sous-menu assez complet, qui pourra différer de votre propre site.

L’utilité actuelle de ce sous-menu est donc assez ciblé : vous l’utiliserez une seule fois certainement, pour vérifier que toutes vos pages ont bien été schématisées.

On note toutefois le dernier élément de la liste : Données structurées impossible à analyser. Cette vue vous permettra de voir les pages pour lesquelles des données structurées ont été mises en place, mais que Google est incapable de comprendre pour une raison ou une autre.

Comme la résolution des problèmes de données structurées est assez technique, cela vous permettra de remonter le problème à votre équipe de développement pour la résolution (si vous savez résoudre ces problèmes vous-même alors j’estime que vous n’avez pas besoin de ce guide pour vous l’expliquer 😁)

Sous-menu sécurité et actions manuelles

Ce sous-menu est très important ! Ne ratez pas ce chapitre !

Les deux vues de ce menu, actions manuelles et problèmes de sécurité vous permettent de garder un oeil sur les sanctions et pénalités appliqués par Google à votre site. Si vous êtes à risque de disparaitre des résultats de Google (blacklisté), c’est ici qu’il faut regarder.

Le fait d’être inscrit sur la GSC vous permettra notamment de recevoir des emails d’alertes automatiques, et vous devriez donc être alerté par une éventuelle sanction avant que celle-ci ne soit définitive.

Comme aucun de mes sites n’est sanctionné, je ne peux malheureusement (ou heureusement) pas vous montrer à quoi ressemble une pénalité.

Google cependant indique un peu à quoi s’attendre sur cette page si l’on clique sur la petite icône de point d’interrogation en haut à droite (rappel au début du cours !) :

  • Qu’est-ce qu’une action manuelle ? Lorsqu’un examinateur manuel de l’équipe Google détermine que des pages d’un site ne respectent pas les Consignes aux webmasters relatives à la qualité, Google initie une action manuelle contre ce site.
  • Rapport sur les problèmes de sécurité. Si une évaluation Google détermine que votre site a été piraté ou qu’il présente un comportement susceptible de nuire à des internautes ou à leur ordinateur, le rapport sur les problèmes de sécurité met en avant les éléments identifiés par Google.

Les actions manuelles sont donc très pénalisantes et sont prises manuellement par un employé de Google. Vous n’utilisez pas de pratiques trompeuses ? Vos concurrents, eux, le font peut-être pour vous ! C’est effectivement déjà arrivé qu’une entreprise nuise au SEO d’un concurrent afin de les faire blacklister.

Concernant les problèmes de sécurité, je ne m’y attarderai pas trop. Normalement, vous avez d’autres lignes de défense (plugins de sécurité notamment) avant d’utiliser Google pour assurer la sécurité de votre site. Cependant, si Google découvre un problème sur ce panel, à tort ou à raison, il pénalisera votre site dans les résultats de recherche afin de protéger ses utilisateurs.

Ce sont deux deux pages très importantes à garder en tête mais je vous rassure : je n’ai, à ce jour, eu aucune plainte pour aucun site de mes clients. Ces problèmes ne surviennent que très rarement.

Le panel Liens

Nous arrivons à la fin de ce cours ! Si vous avez parcouru la totalité du menu latéral de la Search Console, vous verrez un OVNI : le panel “Liens”, qui ne fait partie d’aucun sous-menu.

La raison : il ne peut être rattaché à aucune hiérarchie ! Et pourtant, c’est un menu incroyablement important aussi.

Le panel Liens vous permettra simplement de voir tous les liens entrant et sortants de votre site : les backlinks ! Et ces backlinks sont très, très importants pour votre SEO. Il s’agit de liens vers votre site depuis des sites tiers. Par exemple, si je faisais un lien vers Google, cela compterait comme un backlink pour eux. Dans le SEO, les backlinks sont incroyablement importants car ils donnent de l’autorité à votre site : Google se dit que si les gens font des liens vers votre site, c’est qu’il est bien. Vous montez donc dans les résultats.

Lorsque vous ouvrez la page des Liens, vous verrez deux catégories de tableau : les liens externes et les liens internes (à votre propre site). Passons-les en revue :

Liens externes

Principales pages de destination

Ce premier tableau recense vers quelles pages les liens externes pointent. Cela semble un peu confus ?

En gros, si vous avez particulièrement apprécié l’un de mes articles et que vous le postez sur votre propre site avec un hyperlien (comme ceci), cela compte comme un lien externe : il amène hors de votre site, vers un autre. Vous devez bien évidemment spécifier une page pour votre lien (disons en l’occurrence cet article). Ce que je verrai dans les pages de destination, c’est donc le lien de cet article avec un petit “1” à côté, qui indique combien d’hyperliens renvoient à cette page (selon ce que Google a pu trouver sur le web).

Ce tableau permet donc rapidement de voir quelles pages sont les plus appréciées et liées à votre site.

Principaux sites d’origine

Ce tableau, le plus intéressant selon moi, permet de savoir quels sites exactement pointent vers le votre et en quelle quantité. En l’occurence, on voit qu’un site a créé 1866 (!) liens vers le mien, ce qui semble énorme — mais nous en parlerons dans le chapitre “Que faire de ces informations ?” plus loin ci-dessous (heureusement il s’agit d’un site client et donc d’une erreur de décompte de la part de Google).

Garder un oeil sur ces statistiques vous permet notamment de savoir ce que l’on dit de vous sur Internet ! En effet, en cliquant sur le petit bouton “Plus >”, vous arrivez sur cette vue :

Et vous voyez qu’en passant la souris sur une des lignes, je peux cliquer pour l’ouvrir. En l’ouvrant, je peux voir plus en détail quels liens ont été créés sur ce site :

Ici, il s’agit du site d’un client et les liens sont simplement les crédits en bas de page, donc rien de bien mystérieux (ils pointent tous vers ma page d’accueil).

Je peux par contre encore cliquer sur la ligne du tableau (page cible basiics.ch donc) et voir quelles pages exactement de ce site en question ont un lien vers le mien.

Vous l’aurez certainement compris, cet outil est incroyable pour mesurer, auditer et veiller à votre réputation sur le web ! Vous obtenez des résultats très précis de qui pointe vers votre cible et comment.

Continuons avec les autres tableaux. Retournons dans l’onglet “Liens” pour voir les principaux textes d’ancrage.

Principaux textes d’ancrage

Ce tableau recense simplement comment le lien est appelé — toujours les liens externes donc.

Un hyperlien sur Internet a deux composantes : une cible et une description. Si je crée ce lien par exemple, la cible est ma page d’accueil (basiics.ch) et la description est “par exemple”. Ce tableau vous permet donc de voir la description qui est utilisée pour vos liens externes.

Par contre, le tableau est assez simple et ne permet pas d’en savoir plus (mettons de savoir sur quelle page se trouve le texte d’ancrage en question). Aussi nous pouvons directement passer à la suite.

Liens internes

Les liens internes sont des liens que vous faites sur votre site, et qui pointent vers votre site. On reste donc dans la même propriété.

Il n’existe à ce jour qu’un seul tableau dans les liens internes :

Principales pages de destination des liens internes

Ce tableau vous permettra de savoir quelles sont les pages vers lesquelles vous ciblez le plus de liens. Comme pour le tableau éponyme des liens externes, nous pouvons ouvrir ce tableau plus en détail. Je remarque par exemple que ma page la plus ciblée est “Maintenance de Site” (40 liens) : logique, car elle est sur le menu. Pourtant, la page d’accueil, elle aussi sur le menu, n’est recensée que 39 fois. Je peux donc regarder les détails (voir quelles pages contiennent un lien pointant vers la maintenance de site) pour comprendre la différence.

Que faire de ces informations ?

A mon sens, le panel “Liens” est vraiment un outil incroyable pour son site. Les backlinks sont difficiles à avoir mais sont incroyablement valorisés pour le SEO. Cet onglet vous permet donc de savoir si vos backlinks sont toujours d’actualité et en quels nombres.

Vous pouvez aussi monitorer votre site (et donc votre marque) depuis cet onglet, car vous savez quels sites pointent vers le votre et sur quelle page. En l’ouvrant, vous verrez alors exactement ce que l’on dit de vous et pourquoi.

Pour vous donner une idée, j’avais une fois remarqué des centaines de liens venant d’une agence (dont je n’avais jamais entendu parler). Ces liens peuvent être considérés par du spam comme Google, qui lui ne voit que une poussée subite de backlinks. J’ai donc pu contacter l’agence pour les faire retirer avant qu’ils ne nuisent à mon SEO.

Il faut noter toutefois que les réseaux sociaux sont exclus des liens externes. Ceci car comme tout le monde peut écrire du contenu sur ces sites, la première chose que chacun ferait serait de créer plein de posts avec son site en lien pour se créer des backlinks.

Conclusions

Nous voici arrivés au bout de ce guide !

Si vous avez des questions ou souhaitez des précisions ou clarifications, n’hésitez pas à déposer un commentaire ci-dessous. J’espère que mon tutoriel vous aura été utile et facile à suivre !

Il sera certainement bientôt transformé en tutoriel vidéo alors restez aux aguets !

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